Se réunir pour défendre nos droits

Écrit par

Alastair Macdonald

Cette année, le prix Nobel de la paix a été décerné, entre autres, à une organisation russe appelée Memorial. Cela montre qu'il est important de se rassembler pour défendre les droits humains, même lorsque c'est difficile voire dangereux.

En 2000, Vladimir Poutine a été élu président de la Russie, ce vaste pays qui s'étend de l'Europe jusqu'à la Chine. Depuis, il a veillé à ce que les Russes ne soient pas libres de changer d'avis ou de le contredire. Cette année, lorsqu'il a attaqué l'Ukraine, voisine de la Russie, les Russes qui ont protesté ont été arrêtés. Que peut donc faire un·e simple citoyen·ne ?

WoW! News a parlé à Emilia Koustova. Elle est membre d'une organisation russe appelée Memorial. Ce mois-ci, celle-ci a été l'un des lauréats du prix Nobel de la paix 2022 - une grande récompense qui encourage les personnes qui tentent de rendre le monde plus sûr et plus juste pour tous.

« Cela vous donne de la force »

Nous avons demandé à Emilia comment Memorial pouvait aider les Russes qui sont malheureux. Après tout, il y a quelques mois à peine, Vladimir Poutine a fermé les bureaux de Memorial. Emilia reconnaît que fonder une association n’est pas une « solution miracle ». Mais tout d’abord, selon elle, le fait que Memorial existe encourage les Russes qui se sentent frustré·es et en colère. En se rassemblant, les gens se sentent moins seuls. « Cela vous donne de la force », dit Emilia, qui a grandi en Russie et vit maintenant en France.

Ensuite, même un petit groupe te donne beaucoup plus de possibilités de changer les choses. « Bien sûr, il y a des choses que tu peux faire seul·e », explique-elle. « Mais on se rend compte que même si on n'est que cinq, ou dix ou vingt, on peut vraiment accomplir beaucoup de choses. »

La liberté, c'est la paix

Le comité du prix Nobel a déclaré qu'il était également important que Memorial montre au monde que de nombreux·ses Russes ne sont pas d'accord avec la guerre menée par Vladimir Poutine en Ukraine. Il a ajouté que les dirigeant·es qui ne respectent pas les droits humains dans leur pays sont beaucoup plus susceptibles de faire la guerre à l'étranger. Emilia est d'accord avec cela et espère que les Russes retrouveront leur liberté et que, lorsqu'ils y parviendront, la Russie sera un voisin pacifique pour le reste du monde.