Des élèves font classe dans la nature

Comme chaque mardi après-midi, des élèves de l’école du Hohberg à Strasbourg sortent pour faire cours dehors. Les enfants des trois classes concernées se mettent joyeusement en route, à pied, vers le parc naturel urbain à quinze minutes de leur établissement. Qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il fasse beau, le rendez-vous avec la nature a toujours lieu ! L’idée est venue des enseignantes qui cherchaient un moyen de continuer à faire du sport en période de Covid. Et puis, elles ont vu l’effet positif de ces sorties au vert sur les élèves et ont décidé d’y expérimenter d’autres matières comme le français ou les mathématiques.

S’amuser et apprendre

Dans ce cadre différent, les élèves de CE1 – la deuxième année de l’école primaire - se sentent « plus libres » et « s’amusent plus » tout en apprenant. Car il n’est pas question d’une grande récréation ! Ici, on continue le programme scolaire. Les maîtresses donnent des exercices comme en classe mais en utilisant les éléments du pré : des glands et le sol en terre pour jouer à un jeu de mathématiques, les feuilles, fleurs ou encore des bâtons pour parler du genre d’un mot et du singulier ou du pluriel. Les élèves font parfois une chasse aux trésors et apprennent à se repérer avec une carte. Les enseignantes ont constaté que cela favorise l’entraide et répond au besoin d’activité physique des enfants. Ce que les élèves préfèrent, c’est la récréation : dans ce décor, le cache-cache entre les buissons et les arbres est bien plus amusant !

Préserver l’environnement

Cette école de Strasbourg n’est pas la seule à pratiquer l’« école du dehors ». D’autres établissements en France intègrent ce type de sorties. Ailleurs en Europe, il n’est pas rare de faire classe dans la forêt, comme au Danemark, en Finlande ou en Suisse. Des études ont montré que les enfants vont de moins en moins dehors alors que cela est nécessaire à leur développement. En effet, la nature réduit l’anxiété et favorise notamment la concentration. Mais surtout, elle apaise. Par ailleurs, les plus jeunes (tout comme les adultes) sont de moins en moins capables de reconnaître les espèces de fleurs ou d’arbres. Or on protège mieux ce que l’on connait. Ces sorties font donc du bien à la santé physique et mentale des enfants et permettent aussi de comprendre et de mieux préserver l’environnement.  

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